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La Gaspésie

vent venait du nord-est, et porta une partie de la flotte sur les rochers de l’île aux Œufs où huit transports furent perdus ; neuf cents hommes, tant officiers et soldats que matelots, périrent au milieu des brisants. Des femmes et des enfants se trouvèrent aussi enveloppés dans cette terrible catastrophe. L’on constata plus tard, par des objets de piété, qui furent trouvés dans les caisses jetées à la côte, que plusieurs familles catholiques avaient péri dans le naufrage.

Suivant les chroniques de la Gaspésie, ce fut la même tempête, qui porta sur la pointe du cap Désespoir le vaisseau dont les restes sont connus sous le nom de naufrage anglais.

Vers neuf heures du soir, j’avais terminé mon voyage de vingt milles, et j’arrivais à la Grande-Rivière, tout à propos pour m’embarquer sur une barge, qui allait conduire monseigneur de Sidyme à la goëlette.