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La Gaspésie

Juillet, 6.

Les braves gens de la Pointe-au-Genièvre qui se pressent dans leur petite chapelle pour s’approcher des sacrements, sont aujourd’hui méconnaissables. Frottés, débarbouillés, endimanchés, ils ressemblent à des chrétiens ordinaires ; leurs bonnes dispositions font regretter à l’évêque de Sidyme d’avoir à s’éloigner sitôt, de ce lieu.

M. Montminy nous laisse pour retourner à Percé ; la Pointe-au-Genièvre est sa dernière mission du côté de la baie des Chaleurs. Son ministère est partagé entre une quinzaine de petits villages, épars sur la côte. Dès qu’une misérable chapelle est bâtie au milieu d’un groupe de maisons, le missionnaire doit la visiter deux ou trois fois l’an. Pendant ses visites, qui durent de dix à quinze jours, il lui