Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/165

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
165
La Gaspésie

faut préparer les jeunes gens à la première communion, faire remplir le devoir pascal, réprimer les désordres, donner chaque jour des instructions, célébrer les mariages et baptiser les enfants nouveau-nés. Comme les chemins ne sont ouverts que dans le voisinage immédiat de Percé, il doit faire ses voyages, en barge durant l’été, et sur des raquettes pendant l’hiver ; il doit traîner à sa suite ornements, pierre d’autel, vases sacrés, provisions de bouche. Retardé par le mauvais temps, parfois il ne trouvera personne pour le reconduire chez lui. Sa résidence, il l’établit dans quelque maison voisine de la chapelle, en choisissant, autant qu’il le peut, la plus honnête et la plus commode ; souvent, cependant, la meilleure est encore bien triste.

Depuis la Malbaie jusqu’à la pointe au Maquereau, la morue se prend en plus grande abondance que dans tout le reste du district de