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La Gaspésie

navires ennemis ; aussi fut-elle devancée par les vaisseaux anglais, qui lui barrèrent le passage à l’entrée du fleuve Saint-Laurent. Elle se jeta alors dans la baie des Chaleurs, et remonta la rivière Ristigouche, où le commandant, M. de Danjac, trouva quinze cents personnes, réfugiées sur ces bords, et vivant dans un état déplorable de misère. Le capitaine Byron, probablement le célèbre navigateur, grand-père du poète de ce nom, s’avança avec les vaisseaux le Fame, le Dorsetshire, l’Achille, le Scarborough et le Repulse, pour attaquer la flotte française qu’il rencontra le huit juillet, à peu près dans cette partie du Ristigouche. Elle était composée du Machault, de trente-deux canons ; de l’Espérance, de trente ; du Bienfaisant, de vingt-deux ; du Marquis de Marloze, de dix-huit. Les Français s’étaient préparés à recevoir chaudement l’ennemi ; leurs vaisseaux étaient protégés par la pointe à la Batterie, où plusieurs canons avaient été mis en position. Plus bas, à la