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La Gaspésie

pointe à la Garde, d’où la vue s’étend jusqu’à l’embouchure du Ristigouche, était un piquet de soldats, qui avaient ordre de veiller sur le cours de la rivière et d’avertir de l’approche de la flotte anglaise.

Favorisés par un bon vent, les vaisseaux de Byron remontèrent sans obstacle, jusqu’à la pointe à la Batterie, où une vive canonnade s’engagea. Deux bâtiments français furent mis hors de combat, et les canons de la batterie réduits au silence ; le Bienfaisant et le Marquis de Marloze durent alors se retirer vers le village sauvage, tandis que les Anglais s’avançaient jusqu’à la pointe à Martin, sur la rive opposée, où ils souffrirent beaucoup de feu de quelques canons placés à fleur-d’eau. Cependant, leur artillerie supérieure criblait les vaisseaux français ; un de ceux-ci fut poussé au rivage, près de la chapelle de Ristigouche, tandis que le commandant de l’autre mettait le feu aux pou-