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La Gaspésie

paraît étroit, quoiqu’il ait ici sept lieues de largeur. Le soir, nous jetons l’ancre à la pointe aux Pins. Demain matin, nous arrêterons à Grosse-Isle.


Août 9, 4 heures du matin.

Le bruit des chaînes, qui se déroulent lorsque l’ancre tombe à l’eau, fait hâter le lever des plus paresseux. Arrivés à Grosse-Isle, nous attendons la visite de l’officier de santé. Vers six heures, a. m., paraît une chaloupe à pavillon jaune, et gouvernée par un homme au visage long, blême et ombragé d’épais favoris. Avec ce teint et cette figure, on le prendrait pour la fièvre jaune elle-même, s’il n’était beaucoup plus courtois. Ayant reconnu monseigneur de Sidyme, le docteur P. s’empresse de lui offrir sa chaloupe et l’invite à descendre à terre pour visiter la chapelle et le missionnaire.

Déclarés sains de corps par messieurs les médecins, nous faisons route vers le terme du