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La Gaspésie

À l’entrée de la rivière Saint-Charles, la Sara est visitée par l’officier de santé, par un employé de la douane et par le capitaine du port ; munis de leur permission, nous nous dirigeons vers le quai que nous quittions, il y a environ sept semaines. Et le groupe d’amis que nous y laissâmes est encore là, environné d’une foule considérable de citoyens, venus pour saluer l’évêque de Sidyme.

— « Montez, messieurs ; montez » ; nous crie-t-on. — Mais comment arriver jusque-là. Notre goëlette est échouée à deux brasses du quai et à quinze pieds au-dessous de la plate-forme.

Cependant on fait glisser sur le gaillard une longue échelle, dont nous sommes invités à nous servir. De notre côté, nous tenons conseil au pied du grand mât : — « Voilà nos amis qui nous attendent là haut ; monterons-nous au moyen de l’échelle tremblante et brisée que voici ? Qu’en dites-vous, messieurs ? »