Hier, nous devions laisser ce lieu ; mais comme plusieurs des habitants éloignés n’avaient pu encore se rendre afin de recevoir la confirmation, Mgr de Sidyme est resté pour l’avantage des retardataires ; à l’issue de la messe, il a adressé aux pêcheurs et à leurs familles des recommandations, qui ont été écoutées avec beaucoup d’attention.
La goëlette nous attend au large : la plus belle barge du port, choisie pour nous y transporter, est suivie de nombreuses embarcations. Du gaillard d’arrière, l’évêque renouvelle ses adieux auxquels les braves gens de Sainte-Anne répondent par une fusillade prolongée. Vers sept heures du matin, nous partons avec le secours d’un très-faible vent, qui, après nous avoir taquinés pendant une couple d’heures, nous abandonne complètement à la merci de la mer et du courant.