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Le Labrador

Blanc-Sablon, Forteau et la Tabatière pourraient être choisis comme lieux de refuge pour les naufragés, qui y trouveraient les moyens de subsister jusqu’au printemps suivant, si l’on y plaçait des provisions.

Mais la législature provinciale semble ignorer la valeur de deux cents lieues de côtes qui s’étendent depuis la Pointe-des-Monts jusqu’à Blanc-Sablon. Les eaux si riches du Labrador sont abandonnées aux étrangers, qui envoient, chaque année, quatre cents vaisseaux s’y charger des produits de la mer, des rivières et des forêts. Point de magistrat résidant, point d’organisation municipale ni scolaire, aucun règlement pour déterminer les limites des pêcheries : voilà où en étaient les choses dans le pays jusqu’à cette année. La goélette du gouvernement, La Canadienne, ne peut suffire pour protéger toutes les côtes des îles de la Magdeleine, du Labrador et du district de