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Page:Ferland - Opuscules, 1876.djvu/161

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Le Labrador

Le 21 août, la Marie-Louise laissait le port de Blanc-Sablon pour son voyage de retour ; elle avait pris à son bord une dizaine de pêcheurs qui regagnaient leurs pénates, découragés par le peu de succès de la pêche ; d’autres, en plus grand nombre, restaient à terre, décidés à remonter par le steamer annoncé. À peine avions-nous laissé le port, qu’un original vint supplier le capitaine d’y rentrer, pendant que lui-même irait à quelques lieues plus loin chercher une centaine de barils, qu’il se proposait de mettre à bord. Il lui fallait aussi accorder le temps de tirer le hareng de la mer, de le préparer et de l’empaqueter. Sa proposition toute modeste fut heureusement rejetée ; car nous aurions eu à l’attendre pendant une longue semaine. C’était bien assez que nous dussions arrêter à plusieurs postes pour compléter la cargaison de notre bâtiment ; je m’en consolais, toutefois, dans