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II

 
Son secrétaire entre. Il lui dit : « Cré coquin !
On me chipe tout dans ce bouge !
Aujourd’hui c’est un territoire africain ;
Hier, c’était mon crayon rouge.
Quand j’fume un cigare à moitié,
En rentrant, je ne retrouv’ plus mon mégot.
Cett’ fois, le pays tout entier
Va m’dir’: « Qu’as-tu fait du Congo ? »

III

 
Bon dieu d’bon dieu ! C’que Déroulèd’va beugler !
Comm’ le voilà redev’nu poète[1],
J’vous parie qu’c’est en vers qu’i’va m’engueuler !
En vers de lui ! Bien ! me v’là chouette !
On sait comme i’rime avec soin ;
Or, malheureus’ment, il s’agit du Congo ;
Pour sûr il n’va pas chercher loin ;
I’va m’app’ler vieux saligaud ! »


lointaine qui, moins de trois jours auparavant, existait encore, au’dire de Vaissier frères. On a su depuis, d’ailleurs, que cette élimination fut involontaire, et la légitime notoriété que M. Chautemps s’était acquise comme géographe en est restée légèrement obscurcie ; toutefois, les hommes d’État auquel il succédait ou qui lui ont succédé au Ministère des Colonies n’ont pas besoin de rigoler.

  1. Variante : Comm’ce patriote est poète.