Page:Ferny - Chansons de la roulotte, 1900.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
IV

 
Là-d’ssus, chez Méline bien vite
Il court et, d’un ton détaché :
« ’N’auriez pas un’ plac’ tout’ petite
Pour un vieux brigand bon marché ?
— J’ai plus rien, crie Méline,
Plus rien que c’est la ruine !
J’ peux pas mettr’ la République au clou…
J’en aurais pas un sou !…


V

 
Doumer m’a coûté l’Indo-Chine,
Et Doumer n’est pas le dernier.
Tout l’ parti radical me chine
Et m’engueul’ comme un chiffonnier.
Il faut qu’je l’ satisfasse…
Et vous voulez un’ place !
Vous qui n’ m’app’lez ni vach’ ni salaud !
Vous avez du culot ! »


VI


 
« Tiens ! s’dit Constans, j’ai mon affaire !
Bourgeois avait pris pour second
Ce Doumer nommé fonctionnaire ;
Or, comm’ c’est lui, Bourgeois, au fond,
Qu’un gouvernement sage
En Doumer dédommage,
Il doit être dans un extrême en-
Doumerdédommag’ment ! »