Page:Ferny - Chansons de la roulotte, 1900.djvu/86

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(L’heure sonne au piano. — Dramatiquement, à l’octave au-dessous.)

 
Minuit !… C’est l’heure !…

(Dans le ton normal, mais lentement pour finir.)

 
En route !
Pass’-moi mes insign’s de sénateur
Et les pinc’s-monseigneur ! [1]»

  1. Fait invraisemblable et qu’on aura bien de la peine à comprendre dans quelques années d’ici, M. Constans, lorsque cette chanson lui fut connue, en désapprouva les termes. Il mit même une certaine affectation à l’exclure du programme des petites soirées musicales qu’il offrit, cette année-là, aux électeurs sénatoriaux de la Haute-Garonne.
    Il en résulta entre lui et l’auteur un refroidissement dont il eut du mal à se rétablir et à la suite duquel il resta un peu floche.
    Ainsi, apprenant par son chef de cabinet que la Censure avait enfin résolu d’imposer silence audit auteur, il se sentit incapable de mouler un mot historique et ramassa sordidement la belle réponse de Saint Louis à l’avocat d’un vieux paillard scalpé par un mari jaloux à l’âge de quatre-vingt-dix ans : « Ses… plaisanteries ont assez duré. »
    Triste !