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Dans les bois où tout m’inquiète
Lorsque je crains de m’égarer,
Je me souviens que sa houlette
Suffisoit pour me rassurer.

Je comptois avec allégresse
Tous les trésors de mon verger :
Eh, que m’importe ma richesse ?
Je ne peux plus la partager.

Ah ! si Daphnis vivoit encore,
Si cet objet de mes amours
Pouvoit sentir que je l’adore,
Printemps, tu me plairois toujours !

Hélas ! pour prix de la constance
Qui rend mon sort si rigoureux,
Je ne demande plus aux dieux
Que la mort ou l’indifférence.



CHANSON
POUR MA FILLE.


Air : Annette, à l’âge de quinze ans.


Je vante pour toi mon amour
Et je le chante chaque jour,
Je t’aime, c’est-là tout mon bien :
Ta voix, ta lyre,
Ah ! tout m’inspire
Ce doux refrain.