Aller au contenu

Page:Ferrero – La ruine de la civilisation antique.djvu/188

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
182
LA RUINE

voyage d’aller et retour dans la Méditerranée ! Si le navicularius ne rapportait pas dans deux ans, à l’autorité qui lui avait confié des marchandises à transporter, les securitates, les reçus de ces marchandises, livrés par l’autorité à qui elles étaient destinées, il voyageait à ses risques et périls ; l’État ne répondait plus de la perte du bateau en cas de naufrage. L’intérêt du navicularius à voyager lentement était tel, que l’État se contentait d’exiger de chaque bateau, pour son service, un seul voyage durant deux ans : telle est la signification de cette loi. Les transports maritimes étaient en somme à moitié paralysés, dans un empire pour lequel la Méditerranée était la grande voie de communication entre les provinces !

Mais le Code théodosien nous fait savoir que même cette générosité de l’État ne suffit point à empêcher de nouveaux abus. Les deux ans, concédés par Constantin pour chaque voyage,