Page:Fertiault - La Nuit du génie, 1835.djvu/28

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Mais qu’il est calme et beau, l’artiste qui sommeille
Quand une voix céleste a frappé son oreille !
Que ses traits sont empreints d’une noble fierté !
Quel éclat on lui trouve et quelle majesté !
Jule est beau comme un ange : un songe le domine.
Ses larmes ont coulé… mais de source divine ;
Ce qu’ils n’avaient pas fait, ses pinceaux le feront :
Dieu vient de lui poser son auréole au front.


***


Heureux, heureux jeune homme ! oh ! les voilà finies
Ces heures par la peine et le dégoût ternies !
Voilà des jours brillans qui se lèvent pour toi :
Ton œuvre !  !… en l’avenir tu peux mettre ta foi.
L’image, sous ta main, n’est pas encor tracée ;
Mais elle vit déjà dans ta forte pensée.