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Page:Fertiault - Les Amoureux du livre, 1877.djvu/59

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LES SONNETS D'UN BIBLIOTHILE

GAZOUILLIS DE VERS

Ah ! Je vous ai rouverts, à mes livres poudreux ! A tous vos vers chéris f ai donne la volée ; Je les ai convoqués à ma grande ajfemblée, Et nul d’eux ne se(l plaint d’un choc malencontreux.

C était plaisir d’entendre, en mon réduit heureux, Leur voix molle ou févère, éclatante ou voilée, Aussi de quel vol prompt T heure sefl écoulée ! .. Cela pourrait bien être un compliment pour eux. —

Dans vos volumes clos, sous vos feuilles muettes. L’air, l’air vital vous manque^ à mes brillants poètes. Trifonniers du vélin, que vous devez souffrir !

Dans le rayon obfcur étouffe qui séjourne. A vous l’œil qui vous life & le doigt qui vous tourne ! ... Vous & moi revivons à ce doux parcourir.