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xij NOTICE SUR POMPEIUS FESTUS

dans la seconde, au contraire, deux ou plusieurs articles sont assez souvent consacrés à un même mot, mais en général lorsque ce mot a diverses acceptions.

3o. Que dans la seconde classe on trouve dans presque toutes les lettres des gloses sur Caton, et celles-ci se succèdent souvent immédiatement les unes aux autres ; il est donc évident qu’elles sont tirées de l’ouvrage sur les points obscurs que l’on rencontre dans Caton. Cette même classe présente des gloses sur Plaute, et des notices sur le droit augural placées dans un ordre déterminé.

4o. Que dans la première classe, pour certaines lettres, on a mis de préférence certaines gloses en tête, soit parce qu’elles s’appliquent à des mots de bon augure, soit parce qu’elles touchent à des choses d’une grande importance.

Quant aux extraits que Pompeius Festus a faits des livres de Verrius sur la Signification des mots, on peut admettre comme certain qu’il y a ajouté beaucoup d’articles, dont quelques-uns sont tirés des autres ouvrages de Verrius sur les Choses obscures de Caton, sur les Mots employés par Plaute, sur le Droit sacré et le droit augural, sur la Grammaire, mais sans apporter pour toutes les lettres le même soin dans son choix. Dans les articles de la seconde classe, il est souvent fait mention d’écrivains qui ne sont pas cités dans les articles de la première classe : tels sont Antistius Labéon et Veranius. Antistius, contemporain de Verrius, ne composa probablement ses livres du Droit pontifical qu’à une époque où déjà Verrius avait terminé son traité de la Signification des mots, vraisemblablement vers les années de Rome 730 et 735.

Il résulte de certaines indications éparses dans l’Abrégé de Festus, que le nombre des livres de Verrius était beaucoup plus considérable que celui dont se compose celui de Festus. Celui-ci a certainement (et du reste il l’annonce lui-même) omis beaucoup de choses données par son prédécesseur. Pour plusieurs articles obscurs sur lesquels il était en désaccord avec Verrius, il dit les avoir examinés dans les livres qu’il a intitulés des Mots anciens, avec des exemples. Malheureusement ces livres sont perdus.

Les extraits tirés de Verrius par Festus ont été, comme lui-