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GUILLAUME BUDÉ.

digne des encouragements de la critique. Il annonce qu’avec le savoir qu’il possède, avec les qualités que révèle son travail, M Rebitté, s’il mûrit davantage ses conceptions, s’il redouble de vigilance sur lui-même, pourra prétendre aux plus honorables succès. Aussi terminerons-nous par un vœu : c’est qu’il continue à parcourir une région trop peu explorée, à tracer l’histoire de ces hommes de la renaissance, qui ont consacré leur vie à l’étude, à la propagation des langues et surtout des idées de l’antiquité classique. Ne serait-il pas temps enfin qu’un crayon fidèle nous rendît la physionomie des Turnèbe, des Muret ; que leurs féconds travaux fussent remis en lumière ? Et, pour emprunter nos dernières paroles à M. Rebitté : « Ramus, ce hardi et infatigable Ramus, n’attend-il pas encore un historien exact et intelligent[1] ?

  1. Il l’a trouvé depuis, comme on peut le voir plus loin, dans M. Charles Waddington.