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Page:Feuilleret - Voyages à la recherche de Sir John Franklin, 1861.djvu/16

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voyages à la recherche

l’on jette un regard de tristesse et de terreur vers le monde inconnu qui s’ouvre devant soi. Bientôt on arrive au détroit de Davis. On laisse, au sud, celui d’Hudson et la mer de ce nom, et l’on pénètre dans la mer ou baie de Baffin, qui n’est peut-être qu’un grand canal. Au fond de cette baie on rencontre, au milieu des glaces éternelles des régions polaires, des îles, des caps, des canaux, des presqu’iles, des banquises, des montagnes de glaces, des terres élevées, des côtes douteuses, des détroits sans fin, un labyrinthe inextricable dont les sinuosités et les ouvertures varient sans cesse, grâce à la perpétuelle mobilité des glaces flottantes.

C’est pourtant à travers ce réseau d’îles et de détroits que les Anglais ont, depuis trois siècles, cherché un passage qui, mettant en communication l’océan Atlantique avec le Pacifique, pût abréger la route de leurs communications avec la Chine et les Indes orientales. Depuis les voyages et les découvertes des deux Cabot et de J. Cartier, bien des tentatives ont