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Page:Feuilleret - Voyages à la recherche de Sir John Franklin, 1861.djvu/19

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de sir john franklin.

comme l’ancien continent, sous la forme d’une île immense, bizarrement découpée en deux grandes presqu’iles, reliées l’une à l’autre par l’isthme de Panama. Mais que de temps et d’efforts, que de douloureux sacrifices pour arriver au but ! On raconte dans certaine légende qu’un génie malfaisant est préposé à la garde de trésors cachés, qu’il ne se laisse ravir qu’en échange de victimes humaines : c’est l’histoire de bien des découvertes géographiques. Il faut donc étudier cette science avec un grand intérêt, je dirais presque avec un grand recueillement, puisqu’il n’y a pas un nom sur la carte de ces parages lointains qui ne révèle celui d’un navigateur intrépide, souvent d’un martyr de la science et de l’humanité [1].

  1. Baffin, Davis, Hudson, Behring, Franklin, Bellot,  etc. « Avec cela, écrit le dernier des voyageurs que nous venons de nommer, que les noms de la carte : Desolation, Turn-again, Repulse, sont faits pour vous donner des idées couleur de rose ! » Il aurait pu ajouter le cap Separation, la pointe Anxiety, la baie du Refuge,  etc.