Page:Feydeau - Amour et piano.pdf/39

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pourquoi je vous ai fait battre la mesure, ce dont vous vous acquittez assez mal, il faut vous rendre cette justice.

Édouard.

Ah ! c’est que je n’ai jamais été chef d’orchestre, moi, voyez-vous.

Lucile.

Enfin, monsieur, tout s’explique et tout s’arrange.

Édouard.

Je vous fais mes excuses !

Lucile, saluant.

Monsieur, et maintenant, je vous rends votre liberté !

Édouard.

Je comprends, mademoiselle.

Lucile.

Mademoiselle Dubarroy demeure à côté.

Édouard.

Oh ! je n’irai point chez mademoiselle Dubarroy, je n’en ai plus envie, je vous assure. (Avec un peu d’émotion.) Mademoiselle, j’espère qu’un jour ou l’autre, bientôt peut-être, j’aurai l’honneur de vous être présenté.

Lucile.

Mon Dieu, on se retrouve dans le monde.

Édouard.

Et que je pourrai ainsi renouer régulièrement une connaissance faite aujourd’hui d’une si étrange façon !

Lucile.

Je souhaite que le hasard vous vienne en aide, monsieur.

Édouard.

Oh ! au besoin, ce sera moi qui l’aiderai, mademoiselle…