Page:Feydeau - Gibier de potence, 1885.djvu/19

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Plumard, pouffant.

Ah ! elle est bien bonne ! non, ma parole, elle est bien bonne ! Ça, Médor ?

Lemercier.

Est-ce que par hasard ?…

Pépita.

Mais non, monsieur ! Mon Médor est une tête de chien.

Lemercier, ahuri.

Un chien décapité.

Pépita.

Et il est en diamants.

Lemercier.

Ah ! c’est un chien en diamants ! Bigre ! ce n’est point une race ordinaire, et moi qui croyais… que… ouf ! J’ai chaud… vous permettez. (Il ôte son paletot.) Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais dès que j’ai mon paletot…

Pépita.

Enfin, monsieur, vous voyez que ce Médor ne ressemble pas au mien.

Lemercier.

En effet, madame, le mien est de qualité plus inférieure. Enfin, madame, l’intention y était.

Pépita.

Certes, monsieur.

Lemercier.

Errare humanum est ! n’est-ce pas ?

Pépita.

Vous êtes espagnol, monsieur ?

Lemercier.

De Quimper ! oui, madame… Errare humanum est !… Autrement dit : Tout homme peut se tromper !