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Page:Feydeau - Gibier de potence, 1885.djvu/30

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Taupinier, bâillant.

Du tout, monsieur, mais continuez donc, je vous prie.

Lemercier.

Trop aimable, vous comprenez facilement… (De quelque côté qu’il se retourne, l’un ou l’autre lui bâille à la figure. — Ahurissement de Lemercier. — Jeu de scène.) Allons, bon ! voilà que ça me gagne aussi…

Il bâille. — Pépita et Taupinier se précipitent pour regarder dans sa bouche. — Lemercier, par politesse, met sa main devant.
Pépita et Taupinier.

Manqué !

Lemercier, se levant et reportant sa chaise dans le fond.

Ils sont vexés, mais je m’en moque, ce sont eux qui ont commencé…

Taupinier, bas, à Pépita[1].

Si nous essayions pour la fraise ?

Pépita, bas, à Taupinier.

Au sein droit ?

Lemercier, à part.

Non, mais si je suis de trop pourquoi m’ont-ils fait rester ?

Taupinier, même jeu.

Nous aurons peut-être plus de chance, oui, mais comment ?

Pépita, même jeu.

C’est très délicat.

Lemercier met son paletot.
Pépita, vivement.

Comment, monsieur, vous nous quittez ?

Lemercier.

Du tout, madame, mais je ne sais si vous êtes comme moi, mais dès que je n’ai plus mon paletot, j’ai froid.

  1. Lemercier, Taupinier, Pépita.