Page:Feydeau - Gibier de potence, 1885.djvu/31

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Pépita.

Désirez-vous prendre quelque chose ?

Lemercier.

Jamais entre mes repas.

Pépita.

Pas même des fruits ?

Taupinier.

Des fraises, voilà qui est bon des fraises.

Pépita.

Je suis sûre que vous les aimez ?

Lemercier.

Je les adore, seulement je ne peux pas les souffrir : un jour, j’en ai tellement mangé que j’en ai eu une indigestion, et depuis, voyez-vous, j’ai la fraise sur l’estomac.

Pépita, bas, à Taupinier.

Sur l’estomac ! vous avez entendu ?

Taupinier, bas, à Pépita.

Oui.

Pépita, bas, à Taupinier.

Il s’est trahi !

Lemercier.

Ce n’est pas Dieu possible ! Ils ont un grain !

Pépita, à part.

Ah ! j’en aurai le cœur net. (À Taupinier.) Dites que vous avez froid.

Taupinier.

Vous ne trouvez pas qu’il fait froid ici ?

Lemercier.

Si… si, aussi je vous demanderai la permission de quitter mon paletot.

Il quitte son paletot.