Page:Feydeau - Gibier de potence, 1885.djvu/32

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Taupinier.

Comment, vous avez froid et vous quittez…

Pépita, avec intention.

Ah ! c’est que monsieur doit porter de la flanelle ?

Lemercier.

C’est un vêtement indispensable.

Pépita.

Je suis de votre avis, d’ailleurs aujourd’hui on en fait de si coquets !…

Taupinier.

Qu’il devient presque élégant d’en porter.

Pépita.

On en voit de toutes les couleurs.

Taupinier.

Des blancs !…

Pépita.

Des bleus !…

Taupinier.

Des verts !…

Pépita.

Des jaunes !…

Taupinier.

Des tricolores ! On en fait même des tricolores, oui, monsieur… pour les patriotes…

Lemercier, par complaisance.

Pour les patriotes, oui, monsieur ! (À part.) Non, mais ! Qu’est-ce que ça me fait à moi !…

Pépita, hésitant.

Mon Dieu, vous me direz que je suis bien indiscrète, mais je voudrais… j’aimerais… enfin, monsieur, de quelle couleur sont vos gilets de flanelle ?