Page:Feydeau - La Lycéenne.pdf/10

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Alice.

Oh ! oui !

Tous.

Ah !

Madame Bichu, vivement.

Finette… voilà une façon de répondre !

Finette.

Tiens, c’est lui, qui demande…

Madame Bichu.

Qui lui ?

Finette.

Eh ! bien… lui… Chose ! M. Alexandrin… Il me demande comment je trouve ses vers… Il n’a qu’à ne pas me le demander.

Madame Bichu.

En voilà une raison ! Quand un ami vous lit des vers qui vous ennuient, on doit dire : « Ah ! c’est charmant ! » Tu as vu comment nous avons tous répondu ! Excusez-la, monsieur Alexandrin… Elle a encore la simplicité de l’innocence.

Alexandrin.

Mais, madame Bichu, je vous en prie.

Bichu.

Elle sort à peine de la pension, ou elle a reçu une brillante éducation.

Alexandrin.

Ça se voit.

Finette.

Je sors même de plusieurs pensions. Je n’ai jamais fait que ça, moi, sortir de pension. Dès que j’y entrais, c’était bâclé… (Elle fait avec ses mains le signe de flanquer à la porte.) Ah ! je suis un tempérament !

Madame Bichu.

Finette !