Page:Feydeau - La Lycéenne.pdf/9

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Saboulot.

Il a eu la chance de s’appeler Victor Hugo, voilà tout.

Alexandrin.

Voilà tout.

Saboulot.

Et vous vous appelleriez Victor Hugo, que vous seriez un très grand homme…

Alexandrin.

Enfin, n’est-ce pas qu’il y a là dedans un certain souffle ? Vous n’avez pas senti mon souffle ?

Saboulot.

Oh ! vous savez, de ma place… Est-ce que vous avez remarqué, madame Bichu ?

Madame Bichu.

Je suis très enrhumée.

Alexandrin.

Eh ! non, je veux dire que j’y ai mis un certain assent.

Saboulot.

Ah ! parbleu ! si je l’ai remarqué… l’accent du midi.

Alexandrin, à Finette.

Et vous, mademoiselle Bichu,… non, future madame Saboulot ?

Madame Bichu.

Finette, on te parle… Ne mets pas ton coude sur la table.

Finette, brutale.

Quoi ?

Alexandrin.

Ça vous a-t-il fait plaisir, ces vers que je vous dédie ?

Finette, même jeu.

Moi, je ne sais pas !… Je n’ai pas écouté.

Alexandrin, interloqué.

Ah ! vous ne…

Finette.

Non les vers, je trouve ça idiot, n’est-ce pas, Alice ?