Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/137

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POCHE, le regard tendre, saluant militairement.

Chef ?

FERRAILLON.

C’est bientôt fini ton trimballage de bois ?

POCHE, id.

Encore un chargement, chef.

FERRAILLON, passant.

Bien ! alors, au trot ! Et puis après tu me feras le plaisir de passer ta livrée au lieu de la laisser traîner ici ; ce n’est pas sa place. (Tout en parlant, il a indiqué la veste de livrée qui est suspendue, ainsi que la casquette, à une des patères au-dessus de la console.) C’est l’heure où les clients arrivent, tu dois être en tenue.

POCHE.

Oui, chef.

Fausse sortie. Sonnerie.
FERRAILLON.

Tiens ! on sonne. (Consultant le tableau.) C’est l’anglais, va voir ce qu’il veut.

POCHE.

Oui, chef.

Il dépose son crochet contre la rampe de l’escalier, se dirige vers la chambre de gauche, sans cesser de fixer des yeux tendres sur Ferraillon et frappe à la porte de Rugby.

VOIX DE RUGBY.

Come in !

Poche entre chez Rugby. Raymonde, pendant tout ce qui précède, a inspecté la chambre, ouvert la fenêtre et à ce moment est entrée dans le cabinet de toilette.