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Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/169

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RAYMONDE, arrivée à l’extrême gauche, rebroussant chemin et gagnant en courant l’escalier.

Oh ! j’en ai assez, partons ! partons !

TOURNEL, id.

Oh oui, partons !…

Ils s’engouffrent dans l’escalier.
CAMILLE.

Tournel et Raymonde ici ! Qu’est-ce que ça veut dire ?… S’ils m’ont reconnu, je suis joli !… (Il gagne le hall après avoir refermé derrière lui la porte de la chambre.) Eh ! bien, et Antoinette ?… Qu’est-ce qu’elle fait par là ?… (Entrant carrément dans la chambre de Rugby.) Antoinette !… (Cri de surprise.) Oh !

On entend aussi un grand brouhaha dans la chambre de Rugby, bruit de dispute où s’entremêlent les voix de Camille, de Rugby et d’Antoinette, meubles renversés, verres cassés. Ce bruit ne discontinue pas pendant les répliques suivantes.

RAYMONDE, reparaissant comme une folle,
suivie toujours de Tournel.

Étienne ! voilà Étienne, à présent !

TOURNEL, courant à la suite de Raymonde.

Votre valet de chambre. Ah ! quel aria, mon Dieu ! quel aria !

Ils se précipitent tous deux dans le couloir de gauche. Pendant ce temps, le brouhaha a grossi dans la chambre de Rugby. Brusquement la porte s’ouvre et comme par un ressort, Camille est projeté en scène. En même temps surgit Rugby à ses trousses.

RUGBY.

Get away ! Get away !

CAMILLE, revenant à lui.

Mais, monsieur… !