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Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/17

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ble et… très tentant, mais je craindrais d’abuser.

ÉTIENNE, id.

Du tout, du tout ! je n’ai rien de pressé.

FINACHE, s’inclinant ironiquement.

Oh ! alors !… Et vous ne savez pas à quelle heure il va rentrer, monsieur ?

ÉTIENNE.

Oh ! pas avant un bon quart d’heure.

FINACHE.

Ah ! diable !… (Prenant sur la table son chapeau et s’en couvrant. Tout en remontant.) Eh ! bien, écoutez… dans ce cas-là, et… quelque agrément que j’aurais à rester avec vous…

ÉTIENNE.

Oh ! monsieur me flatte !

FINACHE.

Du tout, du tout ! mais on n’est pas dans la vie uniquement pour s’amuser ; j’ai un malade à voir près d’ici, eh ! bien, ma foi, je vais l’expédier.

ÉTIENNE, se méprenant, scandalisé.

Oh !

FINACHE.

Hein ? (Comprenant sa pensée.) Oh ! pas comme vous l’entendez ! Non, non ! merci, j’ai des malades, j’y tiens ! c’est mon fonds de commerce. Non, j’expédie ma visite, et je reviens dans un quart d’heure.

ÉTIENNE, s’inclinant.

J’aurais mauvaise grâce à insister.