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Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/172

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EUGÉNIE.

Si.

ÉTIENNE.

Et où est-elle, cette dame ?…

EUGÉNIE.

Ah ! mais, monsieur, je n’ai pas le droit… !

ÉTIENNE.

Allez ! Allez ! Il faut que je la voie !… Son mari peut surgir d’un moment à l’autre ; c’est un bougre qui la tuerait !…

EUGÉNIE, effrayée.

Ah ! mon Dieu !…

ÉTIENNE.

Il faut absolument que je la prévienne.

EUGÉNIE.

Oh ! alors, à ce compte-là… ! Tenez, monsieur, je l’ai vue entrer là !

Elle indique la chambre de Rugby.
ÉTIENNE, passant devant elle et allant jusqu’à la porte de la chambre indiquée.

C’est bien !

Il frappe à la porte.
VOIX DE RUGBY.

Come in !

ÉTIENNE, pénétrant dans la chambre.

Je vous demande pardon, monsieur… !

Cri simultané d’Antoinette et de Rugby dans la chambre.

Ah !

VOIX D’ÉTIENNE.

Ma femme !

Immédiatement on entend un boucan d’enfer dans la chambre. Bruit de dispute, cris, bousculades, etc.