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Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/187

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CHANDEBISE, se défendant comme il peut.

Hein ! mais non !… mais voulez-vous !

FERRAILLON.

Allez ! allez ! quelle est cette plaisanterie !

Il lui retire, malgré lui sa jaquette.
CHANDEBISE.

Ah ! mais voyons !

FERRAILLON, lui enlevant son melon.

Veux-tu enlever ça !

Il va accrocher melon et jaquette à la patère libre.
CHANDEBISE, littéralement terrassé.

Mon Dieu !… c’est un fou !

FERRAILLON, qui a décroché la casquette et la livrée, revenant à Chandebise.

Allez ! mets ta casquette.

Il la lui colle sur la tête et la lui enfonce jusqu’aux oreilles d’un coup de poing.

CHANDEBISE.

Non ! non.

FERRAILLON, voulant lui passer le veston de livrée.

Là ! et ta veste !

CHANDEBISE, se défendant.

Je ne veux pas !… je ne veux pas !

FERRAILLON, la lui enfilant de force.

Tu ne veux pas ! c’est à moi que tu dis que tu ne veux pas ! Allez ! et vivement !

CHANDEBISE, effrayé, le cou dans les épaules, se faisant obéissant et soumis.

Oui !… oui-oui !