Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/189

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

que de tomber. Il disparaît. — Ferraillon redescendant les marches qu’il vient de gravir, puis, bien large au public.) Le voilà, tenez ! le voilà l’effet du vermouth ! Il est encore ivre-mort, parbleu ! Ah ! la la ! dire, que quand on a un bon domestique, il faut qu’il soit ivrogne !

Tout en parlant, il est descendu un peu en scène.
EUGÉNIE, sortant en coup de vent de la chambre où est Olympe. — Chaque fois et tant que la porte de cette chambre sera ouverte, on entendra des petits « hi ! han ! » spasmodiques poussés par Olympe à la cantonade.

Monsieur ! Monsieur !

FERRAILLON, obsédé.

Qu’est-ce qu’il y a encore ?

EUGÉNIE (1).

Madame a une attaque de nerfs.

FERRAILLON, passant au 1.

Ah ! là ! Qu’est-ce qu’elle nous barbe encore, celle-là !… (Se retournant vers Eugénie.) Tenez, montez donc vite au 10, et priez le docteur Finache, s’il peut disposer d’un moment, de venir voir ma femme !

EUGÉNIE.

Je cours, Monsieur !

Elle grimpe en hâte vers les étages supérieurs.
FERRAILLON.

Ah ! là, là ! pas une minute de tranquillité ! quel rasoir ! (Il entre chez sa femme dont on entend, l’espace de temps que la porte est ouverte, les petits cris nerveux.) Eh ! bien, quoi donc ! ma chérie, ça ne va donc pas ?

La porte se referme.