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Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/276

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TOURNEL, paraissant à la porte.

Eh ben, quoi donc ?

HOMÉNIDÈS, lui sautant au collet et après l’avoir fait pirouetter autour de lui l’amenant au numéro 2.

Ah ! lé Tournel ! Vouss allez mé dire… !

TOURNEL.

Sapristi ! le cow-boy !

HOMÉNIDÈS.

Cetté lettre… !

TOURNEL.

Mais lâchez-moi, voyons !…

RAYMONDE, paraissant fond gauche et descendant numéro 1.

Qu’est-ce qu’il y a donc ?

HOMÉNIDÈS, lâchant Tournel avec une poussée qui lui fait perdre l’équilibre et allant droit à Raymonde.

Non, vouss ! Cetté lettre qué yo l’ai trouvée dans vos papiers…

RAYMONDE, reconnaissant sa lettre et avec un petit sursaut.

Hein ! Vous fouillez dans mes papiers, maintenant ?

HOMÉNIDÈS.

Eh ! il n’est pas là la question !… (Avec une rage contenue.) Perqué ?… perqué l’écritoure dé ma femme ?…

RAYMONDE, entre chair et cuir.

Aha !

HOMÉNIDÈS.

Il est donc chez vous qu’elle confécionne les lettres dé l’amour ?