Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/277

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RAYMONDE.

Chez moi, oui ! et là-dessus vous vous mettez la tête à l’envers ; alors, que tout cela devrait être fait pour vous prouver la parfaite innocence de votre femme.

HOMÉNIDÈS.

Hein ?… Como ?

RAYMONDE.

Comment « Como ! » mais parce qu’il est à supposer que s’il y avait la moindre intrigue entre votre femme et mon mari, ça ne serait vraiment pas dans ma papeterie…

TOURNEL, achevant la pensée de Raymonde.

… qu’on viendrait faire ces choses-là.

HOMÉNIDÈS, soupe au lait.

Mais alors qué ? qué ?

RAYMONDE.

Eh ! « qué, qué !… » Tenez, voici votre femme ; demandez-lui vous-même.

Elle descend à gauche, au-dessus du canapé.
HOMÉNIDÈS, courant à Lucienne.

Ah ! madame, vouss allez mé dire…

LUCIENNE, esquissant un mouvement de retraite.

Mon mari !…

HOMÉNIDÈS, l’arrêtant par le poignet et la faisant descendre (2) tout en parlant.

Non, yo vous soupplie, restez !… d’un mot vous lé pouvez me tranquillisser !… Cette lettre !… cette lettre… !