Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
RAYMONDE.

Bonjour, Tournel. (À son mari.) Oui, je suis là.

CHANDEBISE.

J’ai rencontré Tournel dans l’escalier, alors nous sommes montés ensemble.

RAYMONDE, indifférente.

Ah !

TOURNEL, prenant des papiers dans la serviette qu’il a apportée et qu’il dépose sur la table.

Oui, j’apporte la liste de quelques nouveaux clients à assurer.

CHANDEBISE.

Parfait ! Tu me donneras ça tout à l’heure.

En parlant il relève son pantalon comme quelqu’un qui est gêné par sa bretelle.

RAYMONDE, à qui ce geste n’a pas échappé.

Qu’est-ce que tu as à tirer ton pantalon ? C’est tes bretelles qui te gênent ?

CHANDEBISE.

Oui.

RAYMONDE.

Ce n’est donc pas celles que je t’ai achetées ?

CHANDEBISE.

Hein ? Si, si.

RAYMONDE.

Elles ne te gênaient pas, avant.

CHANDEBISE.

C’est parce que je les ai trop tirées.