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Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/272

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Étienne, posant le plateau sur la table.

Oui, monsieur. (Sans se rendre compte qu’il est de trop, et que Massenay bout littéralement, il met bien tranquillement de l’ordre sur le plateau, puis :) J’ai mis du sel, de la moutarde…

Massenay, agacé et impatient de le voir partir.

Bon, bon ! ça va bien !…

Étienne, calme.

Oui, monsieur.

Il remonte de son même pas tranquille et sort en laissant la porte ouverte derrière lui.

Massenay, qui est remonté derrière Étienne avec des envies de le pousser dehors, redescendant vivement dès qu’il est hors de vue, — reprenant sur le diapason qu’il a quitté. … Il ne s’agit pas de reproches ! Mais je dis que ce que tu as fait pour moi, tu as bien pu le faire pour d’autres.

Francine (1), à Chanal.

Voilà ! voilà ! tu l’entends !

Chanal.

Massenay, comment peux-tu… !

Massenay.

Oh ! mon ami, c’est très joli de le faire au beau sentiment ! mais n’empêche qu’on raisonne !… qu’on se dit qu’on n’est pas mieux qu’un autre… et que si une femme a pu une fois… !

Il gagne la droite.
Chanal.

Oh !