Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/317

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Massenay, s’inclinant ironiquement.

Oh ! pardon ! pardon !

Il gagne vers Chanal tandis que Francine remonte à gauche du piano.
Chanal, bas à Massenay.

Parbleu ! C’est bien ça : c’est Coustouillu !

Massenay, haussant les épaules.

Ah ! ouat, Coustouillu !

Chanal.

Bien ! bien ! N’empêche que si tu le voyais entrer ne bafouillant plus… et parlant comme tout le monde… !

Étienne, annonçant.

Monsieur Coustouillu !

Entrée de Coustouillu entièrement transformé : il est à l’aise, le ton dégagé, le geste large et parle d’abondance.
Coustouillu.

Allez, Étienne ! inutile de m’annoncer. (Sans transition tout en descendant vers Massenay et Chanal qui coude à coude l’un contre l’autre le regardent bouche bée.) Bonjour, mon cher Massenay ! Comment ça va aujourd’hui ? Quel temps, hein ! Un soleil radieux ! Je passais devant tes fenêtres, je me suis dit : « Je vais monter lui serrer la main ! » Tu as bonne mine tu sais ! C’est vrai, il a bonne mine.

Massenay, n’en croyant pas ses oreilles.

Il parle !