Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/319

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Coustouillu.

Hein ? euh !… Je vais te dire : depuis quelque temps, je suis un traitement pour ça, et ça va beaucoup mieux ; tiens, tu vois.

Massenay, toujours ironique.

Oui, oui, oui !

Chanal, à part.

Mon Dieu, les pauvres !

Coustouillu.

Mais ce n’est pas tout ça ! Voici ce qui m’amène : je voulais te faire part d’une idée que j’ai eue et savoir si elle t’agrée…

Massenay, affectant un air très intéressé.

Vraiment ?… Et quoi donc ?

Coustouillu.

Eh bien voilà : je trouve qu’amis comme nous le sommes, nous demeurons bien loin les uns des autres…

Francine, Massenay, Chanal, à part.

Hein ?

Pendant ce qui suit, en entendant Coustouillu s’enferrer, Massenay qui est côte à côte avec Chanal, mais un peu plus en avant que lui, manifeste sa satisfaction en lui donnant sur la poitrine de petites tapes du plat de la main renversée. — Chanal lui donne malicieusement une bonne tape sur la main.
Coustouillu, sans s’apercevoir du jeu de scène.

Tu as un entresol à louer… Qu’est-ce que tu dirais de m’avoir pour locataire ?