Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/155

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Paulette, se levant et allant à la cheminée.

Et tu t’imagines que tu ne l’aimes plus avec tes sens !

Cléo.

Mais c’est des loufoqueries de femme amoureuse.

Guérassin.

Si c’en est ! (Se levant.) Mais aie donc le courage de t’interroger sincèrement ! ce n’est pas Dieu que tu vois en lui ; c’est lui que tu vois en Dieu ! Alors inconsciemment tu t’es dit : "la religion, voilà le terrain qui nous rapprochera."

Etiennette.

Ah ! tais-toi, tais-toi, tu blasphèmes !

Guérassin.

C’est possible, mais j’y vois clair !

On sonne.

Etiennette, tressaillant.

Mon Dieu, on a sonné !… c’est peut-être lui !

Elle court au fond.

Cléo, Paulette, ne comprenant pas.

Lui ?

Cléo s’est levée.

Etiennette, très agitée allant et venant au fond.

Oui, monsieur l’abbé de Plounidec ;