Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/194

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Etiennette, accourant vers la comtesse mais s’arrêtant respectueusement à une certaine distance.

Vous, madame la comtesse, chez moi !…

Dans son mouvement, son regard tombe sur Eugénie, elle s’incline légèrement, Eugénie répond par un salut à peine esquissé.

La Comtesse.

Oui, moi !… Je comprends : ma visite a lieu de vous étonner. Evidemment, je pourrais la justifier par de vagues prétextes : invoquer l’accident dont vous avez été victime chez moi, qui me fait un devoir, étant de passage à Paris, d’aller m’informer de vos nouvelles !… Non ! j’aime mieux aborder les choses franchement.

Etiennette, avec angoisse.

Mon Dieu ! ce sont les visites de monsieur votre fils qui vous déplaisent et vous venez me signifier…

La Comtesse, la rassurant.

Moi ! quelle idée ! Non ! il ne s’agit pas de ça !

Etiennette, ne sachant que croire.

Ah ?… alors je ne vois pas… (Brusquement et tout en se portant au-dessus du fauteuil qui est près du paravent pour l’avancer de façon à ce qu’il tienne le milieu