Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/195

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entre les deux tabourets.) Oh ! mais je vous en prie madame, asseyez-vous donc.

La Comtesse, gagnant le fauteuil que lui présente Etiennette.

Pardon !

Etiennette, qui est descendue aussitôt à droite, indiquant le tabouret de gauche à Eugénie.

Madame !

La Comtesse, présentant.

Ma cousine, madame Heurteloup.

Etiennette, très aimable, faisant des frais.

Mais je crois déjà avoir eu le plaisir d’entrevoir madame. C’est au moment où je prenais congé de madame la comtesse ; madame est entrée si je ne me trompe et alors… ! Seulement je n’avais pas eu l’honneur de… de, euh ! (Interloquée par l’attitude d’Eugénie, qui a écouté tout cela, l’air dédaigneux, la bouche en cul de poule, le regard dans le vague et avec ces dodelinements de tête tels qu’en ont les vieilles filles.) Asseyez-vous donc, madame, je vous en prie.

La comtesse et Eugénie s’asseyent sur les meubles indiqués, Etiennette sur le tabouret de droite.

La Comtesse, avec effort.

Ah ! madame, la démarche que je viens faire près de vous est d’un ordre tellement délicat… !