Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/229

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j’ai besoin du secours de vos lumières : soyez mon conseiller, mon directeur de conscience ! dites ! vous voulez bien ?

Maurice, avec un enthousiasme mystique.

Si je veux !… Je suis encore bien novice, bien impuissant à exprimer les choses que pourtant je ressens ! mais puisque Dieu est avec moi, c’est lui qui m’inspirera les mots qu’il faut dire et par lesquels je vous persuaderai.

Etiennette.

Promettez-moi que vous viendrez me voir souvent.

Maurice.

Toutes les heures de liberté que mon service me laissera, je vous les consacrerai.

Etiennette.

Et vous m’apprendrez à croire ?

Maurice.

A croire ! Est-ce qu’on apprend à croire ! On croit, et voilà tout !

Etiennette, se laissant glisser sur les genoux, et les deux mains jointes contre sa joue gauche.

Eh ! bien, oui, je croirai ; je croirai puisque vous me le dites.