Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/236

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Etiennette, implacable.

Vous pouvez vous dérober aujourd’hui, vous me reviendrez demain, parce que ma pensée est dans la vôtre, parce que vous m’aimez ! vous m’aimez ! et maintenant (Appuyant sur le "savez".) vous savez que vous m’aimez !

Maurice, douloureusement.

Etre de perdition, vous aspirez à ma chute !

Etiennette, avec transport.

J’aspire à mon bonheur et j’aspire au vôtre ! (Maurice a un geste de révolte.) Oui, au vôtre ! (Avec perfidie.) Et tenez ! voulez-vous savoir ce que madame votre mère est venue faire tout à l’heure ?

Maurice.

Ma mère ?

Etiennette - Me prier de m’employer à ce que vous appelez votre chute.

Maurice, scandalisé.

Ma mère ! ma mère… ! Vous osez !

Etiennette.

Oui… ! Et elle n’est pas seule à souhaiter : monsieur le curé…