Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/300

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
286
LE BOURGEON
MAURICE.

Ma mère, j’aime et j’estime madame de Marigny.

LE MARQUIS.

Mais, mon pauvre enfant, tu ne sais donc pas à quelle femme tu as affaire ?

LA COMTESSE.

Tu ne sais donc pas ce qu’elle a été ?

MAURICE.

Je sais tout, mais je sais aussi ce qu’elle est aujourd’hui et cela me suffit.

LE MARQUIS.

Mon enfant, songe au scandale, toi, le comte de Plounidec !

LA COMTESSE.

Songe à ce que l’on dira !

MAURICE.

Que m’importe l’opinion du monde ! j’ai ma conscience avec moi.

Il passe (1) extrême gauche.
EUGÉNIE et LA COMTESSE.

Oh !

LE MARQUIS.

Voyons, Maurice, je ne suis pas sujet à caution, moi, tu sais ! je suis un vieux libéral.

MAURICE.

Mais justement, mon oncle, vous êtes un