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Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/10

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Flamèche. — Ah ! le… On dit plutôt « Conservatoire ». Eh bien ! Mais je m’y suis présenté. Le directeur, un homme très aimable, m’a fait chanter un air… Il a été très frappé.

Topeau. — Ça ne m’étonne pas !

Flamèche. — Seulement, il m’a dit : « On n’arrive pas comme ça du premier coup au théâtre !… Il faut faire un stage. »

Topeau. — Oui.

Flamèche. — Et il m’a placé ici, dans cette mairie, comme garçon de salle.

Topeau. — Oui !… il vous a fait entrer dans le corps de balai.

Ils rient.

Flamèche. — Voilà !… Mais j’ai la vocation, et j’arriverai ! Tenez, si vous m’entendiez dans ma chanson bachique !

Topeau. — Une chanson pas chic ?

Flamèche. — Non, bachique ! C’est une chanson à boire. Chantant.


Vive le vin,
Vive ce jus divin…

Topeau, passant au 2. — Ah ! pas de chanson à boire ! Toutes les chansons bachiques que vous voudrez, mais pas de chanson à boire !

Flamèche. — Pourquoi ?