Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/11

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Topeau. —Oh ! parce que maintenant, quand on parle de boire, je m’en vais !

Flamèche. — Tiens ! Je croyais que d’ordinaire, vous arriviez.

Topeau. — Oui !… mais plus maintenant. Ça joue de trop mauvais tours ! Il faut vous dire que par nature, je suis un peu…

Flamèche, qui est remonté légèrement au fond à gauche. — Pochard !

Topeau. — Non, mais enfin, j’ai… j’ai le vin facile, et dans ces moments-là, ce n’est pas que je voie double, mais je vois de travers !… Vous comprenez comme c’est grave pour un employé.

Flamèche. — Oui, ça vous fait faire des gaffes.

Il redescend.

Topeau. — Tout le temps !… Ainsi, vous ne savez pas pourquoi M. Le Maire m’a attrapé comme ça hier ?

Flamèche. — Non.

Topeau, se tordant de rire au souvenir de ce qu’il raconte — Vous vous rappelez ce monsieur que vous m’avez amené qui demandait un certificat de vie pour toucher un héritage ?

Flamèche. — Oui !

Topeau. — Eh bien, je lui ai délivré un acte de décès.