Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/152

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Barillon. — Escortons-les jusqu’au lit nuptial.

Brigot. — Les escorter ! Comment, toi, le mari ?

Barillon. — Eh ! le mari, c’est lui ! Moi, je suis garçon.

Brigot. — Garçon, Allons, bon ! Il est garçon, maintenant.

Ursule remet un flambeau à Barillon, à Planturel et à Brigot qui forment la haie au fond, tandis que Jambart et Mme Jambart sont à l’extrême gauche.

Barillon. — Allons, Jambart ! Et nous, chantons en chœur !

Tous, chantant.


Air de « Zampa ».
"Dans cet hymen
Que de magnificence !…" etc…

Pendant ce chœur, Jambart a pris la main de Mme Jambart et ils avancent à pas lents. Quand ils sont arrivés à la hauteur de Barillon, celui-ci se met en marche et les précède dans la chambre. Planturel et Brigot suivent le couple toujours en chantant.

Tous, criant de la chambre. — Vivent les mariés !

Sonnerie de cloche.

Ursule, au moment où, fermant la marche du cortège, elle va entrer aussi dans la chambre. — On sonne à cette heure-ci ! Qui diable ça peut être ?

Elle sort par le fond.

Tous, ressortant. — Allons, bonsoir.

Jambart, paraissant au seuil de la porte. — Dites donc ! Ne nous faites pas de farces comme à des nouveaux époux.