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Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/156

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Barillon, lui sautant à la gorge et le faisant descendre en scène. — Tu oses te plaindre !

Jambart. — Qu’est-ce qui vous prend ?

Madame Jambart, entrant en peignoir, un peu décoiffée et les vêtements en désordre. — Vous devenez fou ?

Barillon. — Ce qui me prend ? Lisez cet acte !… ce n’est pas mon mariage qu’on a cassé, c’est le vôtre !

Jambart et Madame Jambart. — Hein ?

Mme Jambart tombe assise sur le fauteuil de droite, se cachant la figure dans son mouchoir.

Barillon. — Ce n’est pas vous, le mari ! C’est moi !

Jambart, déposant sa vareuse sur le dossier du fauteuil de gauche. — Vous ? Mais alors…

Barillon, brusquement à Jambart. — Emile !… Je vous en prie, soyez franc ! Je ne vous ne voudrai pas ! Avez-vous ouvert… avant ?

Jambart. — Vous dites ?

Barillon. — Oui, enfin, suis-je à plaindre ?

Jambart, le dos tourné au public ; tendant sa main droite à Barillon, et avec effort. — Ah ! mon pauvre ami !